Depuis plusieurs jours, on n’entendait parler que de liberté à venir pour les français. Nous étions en guerre et je l’avais oublié. La voilà donc cette liberté vendue à grand renfort de communication, d’émissions aux invités tous conviés à afficher leur meilleur optimisme quitte à ce que tout cela paraisse surjoué. Il faut faire repartir l’activité économique et aussi celle des esprits, nourrir le ventre comme le cerveau. Aujourd’hui, mieux que la libération de la France en 1945, il nous faut être joyeux. Allons donc, un peu d’entrain, chassons les esprits chagrins de notre voisinage. Tous sur le pont pour faire la fête. C’est le bonheur qu’on vous dit ! Souriez ! Ah oui, le masque…c’est vrai, ça gâche un peu quand même. Aujourd’hui, pour les français il ne se passe plus rien dans le monde. Les roquettes ne frappent plus, les bombes se posent dans un nuage ouaté, les gens ne meurent plus de faim ou de leurs idées, les dictatures repeignent leur étendards aux couleurs de la gay pride, les noirs ne servent plus de cible…Aujourd’hui le monde est bon. Sur toutes les ondes, sur tous les papiers, sur tous les réseaux, on n’a de mots que pour célébrer le retour à la vie. Trop c’est trop ! Aujourd’hui, on oublie les morts et leurs familles irréconciliables avec le deuil, les personnels hospitaliers écœurés, humiliés, trompés et en colère. On fait l’impasse sur les faillites et les drames personnels de Jean, de Cyril, de Mylène…et de tant d’autres à venir. Non, aujourd’hui, je n’arrive pas à m’unir totalement aux cris de joie (parfois) hystériques de certains. Pour l’instant nous avons gagné une bataille – et encore ! J’attendrai que la guerre soit vraiment finie et la paix définitivement signée.
Aucune envie de polémiquer sur ton blog (que j’aime beaucoup) !
Je vous trouve un peu sévère avec les réactions des uns et des autres. Cette effervescence prouve que la liberté de un petit café ou d un pot seul ou entre amis en a privé beaucoup dont moi…j aime être chez moi si l on ne m’oblige pas à y rester !!!et tout cela n empêche nullement les têtes bien faites de voir et d écouter ce qui se passe ailleurs de par le monde. Tout est conciliable. Mais le maître mot de tout cela c est liberté et celle ci n est jamais vraiment acquise. Moi je suis prête à me battre pour cela. Être vigilant pour ne pas trop se faire récupérer…..
Je trouve très pertinent ce texte, ainsi que les commentaires l’accompagnant… Pour ma part, j’ai eu la chance, avec mon entourage,de vivre normalement durant toute cette période, avec le droit d’aller et venir, de recevir qui bon me semble,et d’être moi-même invité en permanence.. (le climat breton a bien fait les choses), et j’ai trouvé assez ridicule cette fanfaronnade de ré-ouverture des bars, à laquelle je me suis pourtant conformée hier soir, juste histoire de confirmer qu’il faisait froid, et que tant de monde ne supportait plus de ne pas être dans un endroit public..
pour ma part, j’étais si bien chez moi depuis 1 an, et je ne ressentais nullement le besoin d’aller dans un bar ou un resto.. c’est plutôt cela qui me laisse rêveur dans cette ambiance un peu délétaire..
Tout à fait d’accord ! Cette hystérie collective, orchestrée par le gouvernement, n’a qu’un but : commencer une campagne électorale qui ne dit pas son nom.
Bonjour, il faut “déconfiner”, puisque l’été, les vacances arrivent – il parait que nous aurions mis de l’argent de côté !!! qu’il faut donc consommer – certains boivent une bière en terrasse, même si la pluie est là !!! où est le plaisir ? d’autres comptent, mi mai, l’argent qu’ils n’ont pas, pour terminer le mois – à vous suivre
Qui va être tondu à l’occasion de cette “libération” ?
On déconfine avec les mêmes chiffres qui avaient nécessité un deuxième confinement.
Nos dirigeants (le mot est un peu fort pour des politiques qui naviguent à vue) semblent faire fi des variants.