La nature morte n’a jamais fait partie de mes thèmes privilégiés. D’ailleurs, je n’aime pas beaucoup cette appellation “nature morte”.
À celle-ci je préfère l’expression “still life” en anglais, qui me paraît plus dynamique et polyvalente. Pour la still life, il n’est pas nécessaire de posséder un grand espace. Une surface minimum sur une étagère pour disposer délicatement quelques éléments est suffisant. Le seul inconvénient est de devoir laisser en place son sujet tout le temps (parfois plusieurs jours) pendant lequel la peinture n’est pas terminée. Plus délicat pour les fleurs, pour les fruits etc…c’est la durée de vie du sujet, de sa fraîcheur qui impose le timing.
Ainsi, il faut prévoir la gestion de son tableau en fonction de la vie des éléments. Les coloquintes ont une durée de vie plus qu’intéressante car fraîches elles restent longtemps très colorées et sèches elles sont très belles par leurs variantes de gris et de beiges.
Avant de commencer la peinture il m’arrive d’en faire un dessin au fusain ou à la craie pour en étudier la composition, les lumière et les ombres. C’est là que je vois si tel élément n’entre pas en confusion avec tel autre élément en avant ou arrière plan.
Lorsque je commande des fournitures de dessin, elles me sont livrées dans des grandes boites en carton bourrées de papier de calage. C’est sur ce papier gris recyclé et froissé (que je repasse à la vapeur) que sont réalisées les dessins et peintures de coloquintes. Le papier est sans nul doute un support bien plus solide qu’on ne le pense.
Les coloquintes que j’utilise sont des courges de décoration, bien entendu “non comestibles”. Et pourtant la confusion entre cucurbitacées consommables ou pas, est fréquente. Les centres antipoison sont régulièrement appelés pour des intoxications de “courges” non comestibles. Courges ornementales pour Halloween ou coloquintes, toutes sont classées comme vénéneuses. Le problème est qu’elles sont vendues dans le commerce, parfois au rayon fruits et légumes pour un usage strictement décoratif. Les courges toxiques ont un goût amer au lieu du goût neutre ou légèrement sucré des formes comestibles. C’est un signal de prudence.
(J’ai changé la configuration du blog. J’espère que cette nouvelle présentation vous séduira.)
Toute la série est réussie …délicate, transparente, presque de l’aquarelle. Et le fusain toujours, proche des gravures anciennes.
Les coloquintes pour la covid c’est un bon test pour évaluer l’odorat et tout les professeurs devraient préconiser le test mais sur le marché il n’y a que Serge qui en propose donc denrée rare mais qui a l’avantage de se conserve à température ambiante !!! En revanche je ne testerai pas son goût sucré. Bon je suis un peu hors sujet mais en dehors du parfum les couleurs et le relief des peintures nous ravissent, merci Serge
Tu sais Serge que je suis très friand de ces images, elles vivrent et vivent pour moi comme des portraits ! amitiés 🙂