Septembre au soleil

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Le mois de septembre aura été bien chaud, trop chaud même dans le Vaucluse. De fin août à la mi-septembre, la température journalière se sera située aux alentours des 35° systématiques.
Peindre fut très pénible même en recherchant l’ombre. L’air chauffé à blanc manquait et le moindre geste, comme manier le pinceau devenait un exploit. Les séances à l’extérieur ne pouvant se réaliser que pendant 2 heures maximum (de 8 à 10 heures) il m’a fallu travailler vite, parfois trop vite pressé par le souffle chaud que je sentais m’envahir. L’inconvénient de cette température excessive, m’a également obligé à peindre sensiblement toujours aux mêmes horaires, donc avec une lumière identique sur chaque toile. La rapide montée du soleil m’a imposé d’incessantes modifications des contrastes, des valeurs, de la direction des ombres, des couleurs. Ce qui était peint en tonalités chaudes à 8 heures, devenait bleuté en plein soleil à 10 heures. Il m’a fallu figer ce qui était le moment le plus lumineux. De ce fait, toutes mes toiles possèdent une certaine uniformité de couleur, une palette globalement restreinte. Le résultat est un peu monotone, mais il reflète l’ambiance générale des paysages que j’ai vus ici. Ces études in vivo, que je qualifie de “paysages réalistes” me donnent l’occasion de travailler selon un “timing”, de cerner au plus près la couleur et de lutter contre les éléments naturels souvent perturbateurs.

18 réflexions sur « Septembre au soleil »

  1. Bonjour Serge, encore une très belle série, dans des conditions difficiles comme tu l’explique ! Comme tu le sais j’étais dans le Vaucluse à cette époque et les 35 degrés étaient souvent dépassés avant que le mistral ne se réveille et fasse chuter le mercure ! J’aime beaucoup la 2, la 5 – avec le pin au premier plan d’un vert plus soutenu – et la 9, où le vert de la végétation est traversé par les ocres du sol.

  2. Les peintres esquimaux personne ne les plaint eux dont les pinceaux gèlent à peine sortis

  3. Tu as raison, les 1 ou 2° en plus, ça provoque beaucoup de changements. Chacun peu à peu va s’en rendre compte…

  4. L’important c’est de prendre du plaisir à peindre et de nous le faire partager, on ressent bien la chaleur dans les couleurs, on va même peut être pouvoir stocker les degrés inutiles en prévision de l’hiver, en tout cas le résultat est là et c’est un régal pour nous même si çà n’a pas toujours été facile, bravo!

  5. Les vignettes ci dessus mettent bien en valeur ton travail et donnent aussi le recul nécessaire j’ aime bien cligner des yeux et reculer quand je regarde un tableau, contrairement à la photo … mais bon il n’ y a pas de règles générales ! Sinon beau boulot pour exercice difficile . La chaleur étouffante à la limite du supportable est un réel handicap, je pense souvent aux gens qui vivent constamment dans ces conditions et des conséquences du développement économique qui en résulte, là encore dans nos climats tempérés nous sommes privilégiés !

  6. Bravo. On s y croirait. Pour ma part je ne me vois pas peindre sous cette température. Ou peindre dans la piscine éventuellement .bises à bientôt . Nathalie

  7. Merci Madame Monge. Oui, trop dur la chaleur. Moi qui n’aime pas vraiment ça. Sylvette n’était pas bien du tout les 15 premiers jours…

  8. Beau travail tout de même. Justement on ressent presque la chaleur passée dans certaines de tes toiles. J’aime particulièrement la 2016-05 et la 08. Tu devais tant souffrir de la chaleur que ton image a perdu ses couleurs et tu es passé de l’autre coté du miroir…..en noir et blanc. Bravo Serge ! c’est beau. Tu traduis bien cette belle région un peu sèche c’est vrai. Mais ça t’inspire tout de même !!!!!

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