Auguste Renoir
(1841-1919)
Auguste Renoir privilégie les portraits et les nus, influencé notamment par les tableaux d’Eugène Delacroix. Il s’inspire aussi tout au long de sa carrière des oeuvres de Raphaël, de Fragonard, de Courbet et de Manet. Il compte parmi les plus grands représentants du mouvement impressionniste français. Renoir commence comme apprenti dans un atelier de porcelaine. En 1862 à l’école des Beaux-Arts de Paris, il côtoie de grands noms comme Monet, Bazille et Sisley, avec qui il se lie d’amitié. Dès la fin des années 1860, il peint régulièrement en plein air, dans la forêt de Fontainebleau. Cette habitude marque particulièrement son style et ses sujets.
C’est en 1877, alors qu’il expose depuis plusieurs années déjà au salon des impressionnistes, qu’il réalise son célèbre tableau “Le Bal du moulin de la Galette”. Après une période de pauvreté, il revient petit à petit vers le portrait et connaît un immense succès en réalisant le “Déjeuner des canotiers”. En 1890, trois ans après les “Grandes Baigneuses”, il épouse Aline Charigot. Il est atteint pour la première fois, en 1898, de rhumatismes aigus, maladie qui sera le calvaire de la fin de sa vie. De 1905 à 1909, sa maladie s’aggrave et il décide de se fixer définitivement dans le Midi. Il poursuit inlassablement son travail, ne pouvant plus peindre qu’en faisant attacher les pinceaux à ses poignets. Il meurt en 1919, reconnu et comblé. Il est le père de cinq enfants, dont Jean Renoir, célèbre réalisateur et scénariste français.
Henri de Toulouse-Lautrec
(1864-1901)Considéré comme l’une des sources du mouvement expressionniste, on ne peut saisir la violence d’expression de l’art de Toulouse-Lautrec sans tenir compte de sa vie, entièrement commandée par son infirmité.
Deux fractures des jambes le laissent infirme, il a quatorze ans, il ne grandira plus. Ce drame fait naître en lui le besoin d’expression d’une violence qui constituera son art. Très doué pour le dessin, il reçoit les conseils du peintre animalier René Princeteau et commence par peindre des scènes hippiques et militaires.
Arrivé à Paris en 1882, il rencontre Émile Bernard et Van Gogh, avec lequel il se lie. Montmartre dont le monde le fascine, le voit des nuits entières au Moulin Rouge, au Moulin de la Galette, au Mirliton (le cabaret d’Aristide Bruant), crayonnant les silhouettes de la Goulue, de Jeanne Avril ou de Valentin le Désossé.
Toulouse-Lautrec ne trouve pas seulement son inspiration au cabaret, mais aussi au champ de course, dans les maisons closes, au palais de Justice et dans les hôpitaux.
L’alcoolisme et la syphilis viennent à bout de sa santé fragile en 1901, date à laquelle il se trouve paralysé. Il meurt le 9 septembre 1901 à l’âge de 37 ans et laisse inachevée sa dernière composition.
Eugène Delacroix
(1798-1863)
Eugène Delacroix est un peintre français de la première moitié du XIXe siècle, considéré comme l’un des précurseurs du mouvement romantique. Portraitiste, peintre d’Histoire et de natures mortes, paysagiste et animalier, Eugène Delacroix se veut être l’égal des grands maîtres qui firent de la peinture une encyclopédie de l’homme et de la nature. De Pierre Guérin son professeur aux Beaux-Arts, il reçoit un enseignement classique. Pour compléter sa formation, il demande à Rubens, aux vénitiens, à Constable de lui enseigner les principes de l’expression par la richesse de la couleur et de la résonnance des ombres. Un voyage au Maroc lui révèle l’Orient en 1832. dans ses œuvres de jeunesse, la composition tourbillonnante qui traverse le tableau n’obéit à d’autre loi que celle de la vie, et l’intensité dramatique ne recule pas devant l’outrance des moyens. À l’âge mûr cependant il tend à intégrer l’expressionnisme romantique dans l’art réglé des classiques. Ces tendances l’amènent à demander des inspirations à la culture antique dans ses grandes décorations des Bibliothèques du Sénat, de la Chambre des députés et du Louvre. La chapelle des Saints-Anges, peinte à Saint-Sulpice est son testament artistique et philosophique.
Pierre Bonnard
(1867-1947)
La personnalité de Bonnard s’est façonnée entre la fin de l’impressionnisme, le mouvement nabi dont il est l’un des principaux artisans, pour ensuite s’affranchir de tout courant artistique et de toute convention développant une image très personnelle. Il se fait remarquer en 1905 au salon d’Automne de Paris, par l’exubérance de sa peinture, à la manière des fauves et dans la lignée de Gauguin. En 1926, il acquiert sa villa au Cannet (Alpes maritimes) et voyage de moins en moins. Sa femme lui sert de modèle ainsi que tous les paysages qui l’entourent. L’entrée en guerre l’affecta, mais il sut garder la peinture en exutoire. Elle acquit une gravité nouvelle, même extrêmement lumineuse.
En 1942, il perd sa femme Marthe, très affecté, il vit alors solitaire. Cet évènement sera un tournant dans son œuvre, elle devient alors empreinte de tristesse. Il décède au Cannet le 23/01/1947 chez lui.
Sa mort aura été comme sa vie, d’une discrétion exemplaire. Le monde peint par Bonnard a quelque chose d’originel, de pur : couleurs chatoyantes et immaculées, beauté primitive des formes, comme si la civilisation et le mal n’avaient pas encore sali le monde. On retiendra de pierre Bonnard des tableaux empreints de vie à l’image de l’Amandier en fleur (1946), son dernier tableau.
Sous une apparence de tranquille simplicité, l’oeuvre de Bonnard se révèle complexe, pleine de nuances et comme détachée du temps.
Auguste Rodin
(1840-1917)
C’est le sculpteur à l’origine de la sculpture moderne. En 1857, il tente le concours d’entrée pour l’Ecole des Beaux-Arts, soutenu par ses professeurs qui ne tarissent pas d’éloges quant à son talent. Il réussit l’épreuve de dessin, mais échoue à plusieurs reprises pour celle de la sculpture. Afin de pouvoir vivre, il travaille et apporte ses services dans des ateliers de sculpteurs.
Il rencontre en 1864 une jeune ouvrière couturière, Rose Beuret, qui lui sert de modèle. Pendant plus de 50 ans, Auguste Rodin partagera sa vie avec Rose, mais ne l’épousera qu’en 1917, peu de temps avant leur mort à tous les deux. Auguste Rodin a eu plusieurs relations en parallèle, la plus connue étant celle qu’il a entretenue avec Camille Claudel, qu’il rencontre en 1883. Leur relation artistique et amoureuse dure plus de 10 ans. Son amour passionnel pour le sculpteur se termine dans un internat psychiatrique, dans lequel elle meurt en 1943.
Rodin illustre les Fleurs du mal de Baudelaire en 1887, est sélectionné pour l’Exposition universelle de Paris en 1889 avec Le Baiser, est fait Commandeur de la Légion d’honneur en 1903. Il devient membre fondateur de la société nationale des Beaux-Arts et réalise le monument en hommage à Victor Hugo pour le Panthéon de Paris. Claude Monet et Paul Cézanne sont ses plus proches amis et collaborateurs. En 1906, l’une de ses plus célèbres œuvres, Le Penseur, est installée devant le Panthéon. En 1910, Rodin est nommé Grand officier de la Légion d’honneur. Malgré un état de santé peu avantageux, le sculpteur reçoit plusieurs commandes, comme celle d’un monument à la mémoire des combattants de Verdun. Il finit ses jours à Meudon, le 17 novembre 1917 dans la Villa des Brillants. Rodin y est enterré auprès de Rose Beuret.
(Source des textes Internet)
Sur certains portraits je retrouve quelques traits du visage de Serge, finalement l’artiste donne aussi à voir un peu de lui même
Tu as su dépoussiérer de notre mémoire ces vieilles photos d’ artistes dont les clichés sont à moitié mangé par le temps, posant souvent d’ une façon rigide pour les besoins techniques de l’ époque , là tu les refais vivre….. ils sont présents et vivants , ils bougent presque , bravo Serge 🙂
… la je suis “suiveur “je partage les précédents commentaires ,totalement.
j’ajouterai que ,tu me rappelle une approche des valeurs d’Andre Grosdanovich!
souvent en aquarelle ( peinture a l’eau quoi!) nous sommes timorés sur les valeurs colorées et les contrastes lumineux ;la tu y parviens très bien ,chic et chocs.
Andre
super bonne idée
Pour reprendre l’histoire de l’art de façon ludique .
Tes portraits sont charger d’émotions
Merci de nous faire rêver,Serge, par ta plume, et par tes pinceaux
Ely
Je partage l’avis d’Alain Rousseau : superbe, magnifique…..je pense que tu es rassuré sur ta faculté à manier la couleur pour les portraits ???????
En plus de ces portraits qui plairaient certainement aux intéressés, c’est un joli rappel de leurs carrières et de leurs parcours à tous.
Grand format pour ces portraits ????? En tous cas, “format XXL” pour le talent !
Merci Alain, je ne ferai pas le modeste, mais je vais t’expliquer ma démarche. J’ai toujours eu beaucoup de mal avec la couleur sur les portraits. Traiter les parties lumières et ombres par la couleur. Je me suis décidé à forcer un peu sur le sujet pour dépasser mes appréhensions et mieux évoluer sur les figures. Donc, pour moi, c’est un premier “pas”…que je compte améliorer pour avoir une meilleure “liberté d’expression”.
Quel choc en ouvrant ton blog ce matin ! Tes portraits de peintres sont absolument magnifiques, extraordinaires, superbes, avec des regards pénétrants ! Avant de lire tes textes, je t’adresse déjà le message de ma plus grande admiration. Et ne fais pas le modeste !!