Septembre au soleil

vaucluse-09-2016-00

Le mois de septembre aura été bien chaud, trop chaud même dans le Vaucluse. De fin août à la mi-septembre, la température journalière se sera située aux alentours des 35° systématiques.
Peindre fut très pénible même en recherchant l’ombre. L’air chauffé à blanc manquait et le moindre geste, comme manier le pinceau devenait un exploit. Les séances à l’extérieur ne pouvant se réaliser que pendant 2 heures maximum (de 8 à 10 heures) il m’a fallu travailler vite, parfois trop vite pressé par le souffle chaud que je sentais m’envahir. L’inconvénient de cette température excessive, m’a également obligé à peindre sensiblement toujours aux mêmes horaires, donc avec une lumière identique sur chaque toile. La rapide montée du soleil m’a imposé d’incessantes modifications des contrastes, des valeurs, de la direction des ombres, des couleurs. Ce qui était peint en tonalités chaudes à 8 heures, devenait bleuté en plein soleil à 10 heures. Il m’a fallu figer ce qui était le moment le plus lumineux. De ce fait, toutes mes toiles possèdent une certaine uniformité de couleur, une palette globalement restreinte. Le résultat est un peu monotone, mais il reflète l’ambiance générale des paysages que j’ai vus ici. Ces études in vivo, que je qualifie de “paysages réalistes” me donnent l’occasion de travailler selon un “timing”, de cerner au plus près la couleur et de lutter contre les éléments naturels souvent perturbateurs.