Portraits

Peinture du Fayoum - Du 1er au 4ème siècle après J.C

Peinture du Fayoum – Du 1er au 4ème siècle après J.C

L’art antique n’ignorait pas l’art du portrait réaliste. Le développement du christianisme au regard tourné vers l’au-delà a rompu ce lien avec la représentation de l’individu. Les images sont devenues des figures “symboliques”, éloignées des réalités terrestres. Les artistes s’orientent alors vers les représentations de scènes sacrées. C’est une période de déclin pour l’art du portrait.

Piero della Francesca - Duc d'Urbino 1460/1470

Piero della Francesca – Duc d’Urbino 1460/1470

Au XIV ème et au XV ème siècle, le retour au naturalisme renoue avec la représentation de l’individu. Les premiers portraits de la fin du Moyen Âge sont exclusivement ceux de souverains, représentés de profil, une disposition inspirée des médailles antiques. La recherche de la ressemblance n’abandonne pas cependant la volonté d’idéaliser le modèle. Ainsi, le duc d’Urbino (Federigo da Montefeltro), qui a perdu un œil et une partie du nez à la guerre, est représenté par Piero della Francesca selon son “bon profil”.

Jan Van Eyck - L'homme au turban rouge 1433

Jan Van Eyck – L’homme au turban rouge 1433

 

 

 

Dans les années 1420-1440, les peintres flamands et notamment Jan Van Eyck ont une pratique artistique qui s’oppose à l’art du portrait italien. Le modèle n’est plus de profil, mais positionné de trois-quarts, face au spectateur. Les buste est cadré plus bas. Les mains sont visibles, jointes en prière ou tenant un objet significatif de la personne. Les défauts de la peau sont finement examinés et retranscrits : rides, cicatrices, verrues, boutons, veines saillantes…C’est de l’hyper-réalisme “humanisé” avant l’heure. Pour simuler la vie du regard, une petite pointe de blanc est posée dans l’œil. Le modèle regarde droit dans les yeux celui qui le regarde.

Raphaël - Baltassare castiglione 1514/1515

Raphaël – Baltassare castiglione 1514/1515

Avec Léonard de Vinci, Raphaël, Titien, l’Italie reprend l’initiative du portrait. Les peintres adoptent des formats plus grands pour peindre des hommes et des femmes à mi-corps dans des poses sereines et des costumes sobres.

Au XVI ème siècle l’art du portrait atteint toute sa maturité. L’intérêt grandissant pour la compréhension des sentiments humains engendre des artistes soucieux de la

Pierre-Auguste Renoir - Jeanne Samary 1877

Pierre-Auguste Renoir – Jeanne Samary 1877

physionomie des émotions. Les impressionnistes tels que Monet, Degas ou Renoir, qui utilisaient principalement comme modèles leur famille et leurs amis, peignaient des individus ou de petits groupes, en plein air ou en atelier. Caractérisés par la luminosité de leur surface et la richesse de leurs teintes, ces portraits présentent souvent un caractère intimiste, éloigné du portrait officiel.

Les artistes du début du siècle élargissent les champs d’exploration du portrait, en le libérant des contraintes de ressemblance visuelle.

Henri Matisse - Madame Matisse à la raie verte 1905

Henri Matisse – Madame Matisse à la raie verte 1905

Henri Matisse simplifie la ligne et les couleurs pour leur donner toute leur force expressive. Pablo Picasso réalise de nombreux portraits, dont plusieurs portraits cubistes où le modèle est à peine reconnaissable. L’art du portrait en peinture décline au milieu du siècle, sans doute en raison de l’intérêt croissant pour l’abstraction et l’art non figuratif. Malgré la forte présence de la photographie, ou peut-être à cause de cette même invasion de l’image photographique, à la représentation trop souvent “lissée et mécanisée”, le portrait peint ou dessiné à l’aspect “plus artisanal”, connait aujourd’hui un certain renouveau. La peinture demeurant par essence même, la réalisation d’une œuvre originale et unique peu propice à la duplication.

Arbres de liberté.

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C’est avec quelque retard, que je mets en ligne les aquarelles du Cotentin réalisées cet été ainsi que les aquarelles toutes fraîches, peintes au mois de septembre dans le Vaucluse.

Les arbres font partie des principaux motifs que j’ai pu étudier ces trois derniers mois. J’ai particulièrement apprécié leurs différentes caractéristiques, qui font de chaque arbre un sujet unique, à l’égal des êtres humains. Je m’étais fixé une séance de trois heures de peinture par jour. Avec obligation de terminer chaque aquarelle dans la même séance. Objectif atteint pour le Cotentin et partiellement réussi dans le Vaucluse compte tenu de nombreuses diversions.
Le dessin d’un arbre, m’est toujours apparu comme une figure très difficile à rendre. On fait un tronc, les premières grosses branches, et puis ensuite, tout s’embrouille avec le feuillage. Les ramifications partent dans tous les sens. Il est toujours délicat d’en finir les extrémités qui vont se fondre dans le ciel.
Je vois très souvent des amateurs se lancer dans la peinture de paysages et buter sur l’expression des arbres. Ceux-ci sont souvent représentés de façon “maladroite, enfantine” car il n’y a pas eu de la part de l’artiste, de vécu, de réalité avec son sujet. L’arbre est un “personnage” à peindre pour lui-même. Et le saisir en vrai, sur le terrain, en plantant son chevalet sous son chapeau de verdure, c’est le vivre dans toute sa complexité.
En abandonnant la photo pour le pinceau, mon temps dédié à l’observation s’est rallongé considérablement. Ma relation avec le paysage et plus particulièrement avec les arbres, s’est développée jusqu’à entretenir avec certains sujets une relation amicale, familière, presque obsessionnelle. Certains arbres m’ont attiré bien plus que d’autres et je les ai peints sous différents angles sans me lasser. Normal, on devient vite intime avec quelqu’un que l’on côtoie de longues heures tout en partageant le même silence.

Nouvelles aquarelles

De l'eau, de la couleur et des pinceaux.

De l’eau, de la couleur et des pinceaux.

Ces toutes dernières aquarelles, mélangent paysages du Morbihan et paysages du Cotentin. Je ne garantis pas l’exactitude des lieux. L’intention est de parvenir à représenter des espaces qui paraissent véridiques tout en y intégrant des éléments qui sont étrangers au lieu ou déplacés. La représentation figurative, n’est finalement pas synonyme de vérité. Chaque réalisation est donc construite en empruntant ici et là formes et couleurs pour finalement créer un univers dans lequel j’aime “voyager et me fondre”.

Aquarelles en Morbihan

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Les grands godets porcelaine Winsor & Newton, plus pratiques pour les grands formats.

Le Morbihan m’aura permis d’entrevoir et de m’essayer à l’aquarelle sur d’autres paysages que ceux de la région parisienne. Paysages aux ambiances mouvantes, changeant au rythme de l’avancée des nuages. Course contre la montre pour s’installer et remballer tout le matériel avant la prochaine averse. Calcul des heures de marée, qui influence la lumière, les couleurs et que l’on doit respecter sous peine de finir les pieds dans l’eau. “N’est-ce pas Élisabeth ?”.

En bord de mer ou dans la campagne, la tranquillité du peintre.

En bord de mer ou dans la campagne, la tranquillité du peintre.

L’aquarelle, c’est bien le jeu de l’eau…mais point trop n’en faut ! Je suis resté fidèle à mes gros godets procelaines et mes gros pinceaux. Un choix raisonné pour travailler sur des grands formats (50 x 60) sans trop tomber dans le détail. Le bilan est plutôt positif puisque je peux comptabiliser une douzaine de peintures sur deux semaines de travail. À renouveler donc.

Rememorare.

Pour tous ceux qui s’intéressent à mes dessins, je viens d’éditer sur Blurb un album de croquis et dessins de nus.

Je crois que la tâche la plus difficile qu’il m’ait été donnée de réaliser, consiste en la confection de cet album qui reprend une partie des dessins et croquis que j’ai pu éxécuter ces trois dernières années. Photographier, scanner, traiter, sélectionner, ordonner, voilà des actions qui réclament attention et minutie. Que garder, que mettre de côté ? Certains croquis sont pour moi, malgré les imperfections, des documents qui m’inspirent. Parfois trois traits à peine jetés, esquissés dans le mouvement, soumis à mon regard, me replongent dans l’acte même de la création.

Rememorare, comme s’il y avait une mémoire du geste et du plaisir. Enfin, le résultat de tout ce travail, est pour une bonne part rassemblé ici. Cet album ne contiendra pas les derniers dessins qui continuent d’abreuver mes carnets et mes cartons. Mais, trop point n’en faut. La mesure entre le juste et le trop est évidemment difficile à déterminer. J’espère avoir réussi par mes choix à susciter au moins un regard enthousiaste.

L’album comporte 114 pages couleur au format 13 x 20 cm. Si vous souhaitez l’acheter, Il est vendu 26€ par Blurb (prix coûtant, je ne prends aucune marge dessus). Mais vous pouvez me faire un grand plaisir en vous contentant de le consulter tout simplement.

06_rememorareEn cliquant sur l’illustration ci-contre, vous pourrez accéder directement à l’album. Pour visualiser toutes les pages, cliquez ensuite sur “Aperçu” puis faites défiler.
Les plus téméraires, trouveront le bouton pour agrandir l’album au format plein écran.

Bonne visite à mon exposition virtuelle.

 

 

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Nus d’automne.

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Ça faisait un petit moment déjà que je pensais mettre à jour ma galerie “croquis de nus”. En septembre, c’est la réouverture de l’atelier, le moment de retrouver tout le monde et surtout de reprendre le maniement du crayon avec ardeur. En quelques semaines, les croquis s’amoncellent vite. Il me fallait le temps de faire une petite sélection, puis d’en organiser la reproduction. Voilà, c’est chose faite. La mise en ligne ci-dessous présente différentes techniques, fusain, mine graphite, pastel à l’huile, pierre noire etc…

Le pastel à huile est traité sur un support papier très lisse (papier pour feutre) et dilué à l’essence pour obtenir des tons transparents. Certains croquis sont exécutés très rapidement avec des Néocolor solubles à l’eau.

À quoi, aquarelles.

Bon, l’aquarelle c’est pas de la tarte ! Ça, je le savais déjà…avant. Avant…de partir cinq semaines au soleil du Vaucluse.

Le Clos Saint Louis. Bedoin, Vaucluse.

Le Clos Saint Louis. Bedoin, Vaucluse.


C’est sûr, l’aquarelle vous vous dites, c’est un peu comme de la peinture à l’eau pour les gamins. Mais ça, c’est pas de l’aquarelle, c’est de la “barbouille” qu’on étale aussi bien au pinceau, qu’au rouleau et souvent avec les mains. Non, là je vous parle de la fine couche colorée et transparente qui épouse onctueusement le grain profond et cependant lumineux du beau papier “torchon”. Non, “torchon”, c’est pas un mot vulgaire. C’est tout simplement la qualité du grain du papier.

Le Clos Saint Louis. Bedoin, Vaucluse.

Le Clos Saint Louis. Bedoin, Vaucluse.

Comment, vous ne savez pas ce qu’est le grain du papier ? Passez donc vos doigts sur du papier de soie et ensuite sur du papier de verre, vous comprendrez ce que je veux dire. Déjà, il faut savoir choisir son papier. Car en fonction du papier, on n’obtient pas tout à fait le même résultat. C’est comme peindre sur un mur bien lisse ou rempli de défauts. Un papier torchon, au grain profond, retient la couleur, un autre plus lisse donnera plus de douceur. Mais, pour compliquer tout ça, il faut savoir qu’il y a plusieurs fabricants de papier aquarelle. Que chacun a sa norme et ses appellations. Un torchon de tel grammage chez untel ne sera pas le même torchon de chez tel autre. Et puis…et puis…les qualités ne sont pas identiques. Un beau papier qui promet beaucoup, peut à l’usage se montrer désastreux. Vous êtes toujours là ? Vous allez me dire :
— ça mon gars, c’est ton problème !

Le Clos Saint Louis. Bedoin, Vaucluse.

Le Clos Saint Louis. Bedoin, Vaucluse.

C’est un peu vrai. Mais, en parlant de mes préoccupations j’espère bien vous faire ressentir le “dur labeur de l’artiste”. En ce monde ou tout n’est plus qu’industriel et fabriqué à la chaine, agissons “pour la défense de l’art et de l’authentique”.
Pour l’instant, me voilà au pied du mur (façon de parler) avec ma boîte chevalet à bretelles sur le dos, mon bloc papier grand format sous le bras gauche et le sac rempli de bouteilles d’eau à la main droite. Les pots à eau découpés dans des bidons plastiques sont accrochés par des élastiques au chevalet. Ils s’entrechoquent à chacun de mes pas et ponctuent mon avancée. Je passe finalement totalement inaperçu d’autant que sur les chemins blancs de soleil, je suis seul à errer à la recherche, d’une part d’un coin d’ombre et d’autre part d’un point de vue avantageux. Je dois reconnaître que c’est le plus souvent le coin d’ombre qui décide de mon point de vue.

Village de Sainte Colombe et Ventoux. Vaucluse.

Village de Sainte Colombe et Ventoux. Vaucluse.

Les Colombets. Bedoin, Vaucluse.

Les Colombets. Bedoin, Vaucluse.

Bon, là, ça me parait bien ! Je jette tout mon harnachement au sol et règle en priorité les 3 jambes en bois de la boîte chevalet. Tout est de travers, il faut régler un peu mieux les pieds. Il fait chaud. Très chaud. J’installe une feuille. je croque (oui, dessiner). Les gestes sont pénibles.

Les Demoiselles Coiffées. Bedoin, Vaucluse

Les Demoiselles Coiffées. Bedoin, Vaucluse

J’ai l’impression d’avoir des enclumes dans les bras. Je me sens moite, collant dès que je gesticule un peu. Je prépare les grands godets porcelaine Winsor & Newton pour les gros pinceaux. Ça y est, les mouches s’invitent et voltigent autour de mes oreilles. Comme le papier sèche bien trop vite, je mouille au maximum la feuille. Celle-ci gondole et forme des réserves d’eau qui finissent pas attirer des guêpes à la recherche de boisson fraîche. Il ne manquait plus que ça. Ah, peindre en pleine nature quel bonheur ! Je les ai vus de loin, baguenaudant au milieu des vignes…les touristes ! Allemands de surcroît. Non pas qu’ils me soient antipathiques, mais allez donc expliquer à des spectateurs admiratifs vos problèmes d’aquarelle lorsque personne ne parle la même langue.
— Oui, trop mouillé…trop chaud…yes, wet…Noooo, too hot !!!
— Really beautiful…schön !!!

Le Clos Saint Louis. Bedoin, Vaucluse.

Le Clos Saint Louis. Bedoin, Vaucluse.

Avec trois mots d’anglais et deux adjectifs familiers, connus de tout le monde, nous nous sommes compris. Quoi échanger de plus sinon quelques sourires bienveillants en guise d’au revoir. Le silence est revenu. Les mouches aussi. L’église sonne l’heure du pastis et moi je remets de l’eau propre dans mon pot. Le soleil commence à tourner. Mon refuge ombragé prend la lumière de toutes parts et les couleurs de ma palette m’apparaissent de plus en plus pâles sous la violente luminosité. Il est temps de conclure rapidement l’affaire d’autant que le soleil a bouleversé l’ambiance du paysage. Trop de clarté, trop de blancheur, ombres noires, à la verticale. Plus rien à en tirer. Demain, c’est sûr, je fais de la photo !

Les Couguious. Bedoin, Vaucluse.

Les Couguious. Bedoin, Vaucluse.

Ateliers du Mesnil

Après le mois d’avril où l’on ne doit pas se découvrir d’un fil, voici le joli mois de mai durant lequel on peut faire ce qu’il nous plait.

Ouf il était temps ! C’est toujours au mois de mai aussi que fleurissent non seulement les petites fleurs qui n’en peuvent plus de retenue, mais également de nombreuses expositions de peinture en région. Je trouve dommage que ces événements artistiques se déroulant tous en même temps, nous empêchent d’être présents à plusieurs endroits à la fois. Ceux qui ont une production importante se sentiront à l’aise pour exposer ici et là et répartir au mieux le résultat de leur travail. Pour ma part, à l’occasion de la semaine artistique des “Ateliers de Mesnil Le Roi”, je me contenterai de présenter 3 aquarelles croquées sur le vif lors des séances de modèle vivant ainsi qu’une toile en technique mixte, réalisée à partir d’un croquis à l’encre.

Les Ateliers du Mesnil, du 25 mai au 2 juin 2013.
Du mardi au vendredi de 15h à 18h30.
Samedi et dimanche de 10h à 18h30 sans interruption.

Centre georges Brassens
(Salle d’exposition du bas).
100, rue Jules Rein
Mesnil Le Roi 78600.
Tel. : 01 34 93 49 15

Aquarelle 01

Aquarelle 01

Aquarelle 02

Aquarelle 02

Aquarelle 03

Aquarelle 03

Technique mixte

Technique mixte

Adam et Ève.

Depuis quelques temps, je me suis remis au croquis de nus.  Le jeudi matin c’est une session libre ou les progrès se font en se “dépatouillant” entre amis assidus. Une fois par mois, le samedi avec Élisabeth Ribera (c’est notre intervenante, bien-sûr vous ne la connaissez pas! Mais je dois rendre compte de l’énergie qu’elle dépense pour bousculer nos habitudes), notre petit groupe se retrouve dans l’effervescence de l’atelier. J’aime cette ambiance intense et cependant décontractée ou l’on entend le fusain caresser, s’effriter ou craquer parfois brusquement sur le grain prononcé du papier Ingres.

Le croquis par essence doit être réalisé dans un temps relativement court. Les poses du modèle ne dépassant jamais 20 minutes pour les poses les plus longues et 5 minutes, voire quelques secondes pour les poses les plus courtes. Il arrive parfois que le temps de choisir son fusain ou de tailler son crayon gras, le “ding” du minuteur retentit indiquant le changement de pose. Le croquis restant inachevé, j’ai toujours l’impression d’être passé à côté du chef d’œuvre de la matinée. On peut toujours rêver!

L’idée m’est venue de mettre un peu de couleur sur certains croquis. Je vous livre mes différentes expériences et mes conclusions en quelques mots.

De l’eau qui mouille trop.
La colorisation est faite ci-dessus directement à l’aquarelle sur le croquis original. La difficulté de poser l’aquarelle sur le dessin, est que toute technique humide dilue le fusain ou la craie noire. Il faut donc faire vite et ne pas trop revenir sur les zones mouillées. Cet inconvénient est minoré dès lors que l’on fixe suffisamment le croquis. Et encore…..

La main lourde de l’éléphant.

Ici, je montre l’état de 2 originaux. Le croquis original fait sur place et la reprise au fusainde ce même croquis avec l’ajout d’aquarelle. En fait la reprise d’un croquis n’est jamais idéale. Sur la dynamique du trait, de la spontanéité du geste, j’ai beaucoup perdu. De plus, sur le plan de la colorisation, l’aquarelle rehaussée de gouache blanche a alourdit l’ensemble. Un croquis doit rester un croquis ou alors, il faut aller plus loin, vers un travail plus précis, plus proche d’un dessin académique, d’une étude des lumières et des ombres.

De l’illusion avec Painter.
Sur ce portrait rapidement croqué, j’ai appliqué une autre technique de colorisation. Après la reproduction numérique du dessin, je l’ai importé et travaillé dans Painter (célèbre logiciel de peinture virtuelle). Nous sommes loin de la sensualité du papier, de la gestuelle ample de la main dans l’espace. Mais je dois dire que l’effet est tout à fait “bluffant”. D’ailleurs beaucoup d’artistes (illustrateurs principalement) utilisent ce logiciel pour leurs travaux.

Pour le plaisir de la découverte je suis allé plus loin avec quelques essais réalisés dans Painter. Qui n’essaie pas n’aboutit à rien.

Sur le détail ci-dessus, on peut voir que la “couleur virtuelle” se fond bien avec le croquis original tout en générant des nuances très subtiles.